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Alors qu’on était presqu’en paix avec cette espèce d’amour-haine tacite à l’égard du réseau social que l’on consulte quasi quotidiennement depuis presque dix ans, voilà qu’arrive sans crier gare, une nouvelle plateforme. C’est qui cette VERO, d’abord?

Depuis quelques jours, c’est la frénésie sur les réseaux sociaux. Mon fil d’actu a la gerbe, de nombreux potes et contacts, postent fièrement des captures de leurs nouveaux profils créés sur le tout nouveau réseau social à la mode. Vous savez comment ça se passe, on entretient tous une espèce d’amour haine pour le réseau social que l’on consulte quasi quotidiennement depuis presque dix ans. Et Bam! Une certaine Vero vient chambouler cet équilibre précaire. Et comme le vieux couple que vous formez avec facebook tourne à vide, vous sauterez sans doute le pas…

Ok mais avant de potentiellement changer de crèmerie, il est pertinent de se poser une question cruciale. Voire plusieurs en fait :
qu’est ce que VERO m’apporterait de plus  que le réseau de ZUCKERBERG? Est ce que cette plateforme compte la jouer fair play avec mes données personnelles? Y règne t’il une censure faussement bien pensante comme il en existe sur Facebook? Pour l’heure le mystère reste entier.

Ok mais c’est quoi au juste?
Ok, un bref récap concernant cette plateforme. Créé en 2015 dans l’indifférence générale, cette plateforme sociale connait un succès seulement maintenant en 2018. Les fondateurs (Scott Birnbaum, Motaz Nabulsi et Ayman Hariri), trois entrepreneurs plein aux as, comptent via ce projet “défier facebook”. On notera qu’à se petit jeu, nombreux sont ceux qui se sont cassé les dents… Suite à une campagne marketing impliquant diverses personnalités plus ou moins influentes (artistes, réalisateurs, photographes etc.), VERO, qui entre nous sonne comme un site échangiste, attire curieux et trendsetters de tous poils. La suite du troupeau (dont je fais partie) veut évidemment savoir de quoi il en retourne. L’exercice est habile, reconnaissons le : nouveauté, curiosité, affluence (pour ne pas dire panurgie) et le tour est joué!

Mais il y a un hic. D’une part, le réseau social ne propose rien de neuf par rapport à Facebook. En clair, vous publiez-likez-followez-partagez. Le design est sympa et l’initiative promet parait il une expérience “vraiment sociale”. C’est à dire que les publications des utilisateurs sont publiées de manière chronologique. Un peu comme Facebook à ses débuts avant que ces derniers inondent la plateforme d’algorithmes décidant pour nous ce que nous aimons ou pas.
Pour l’heure, difficile de connaitre l’orientation que prendra cet énième réseau. D’autant plus que ce site est garanti sans pu-bli-ci-té. Posons nous alors la question du modèle économique de cette entreprise. Parions sur le freemium : une plateforme gratuite qui à terme proposerait des services supplémentaires payants (musique, vidéo et E.books en exclu). Le fait de proposer la gratuité aux premier million d’abonnés pour s’assurer dans un premier temps une fréquentation massive en est un signe flagrant. Les investisseurs et partenaires peuvent afficher leurs plus beaux sourires…

VERO

Quelques captures de l’appli VERO…

Autre point noir et pas des moindres : l’un des fondateurs Ayman Hariri est connu pour être au cœur d’une affaire de dette imposante vis à vis de ses employés. En effet, son ancienne société Saudi Oger doit la bagatelle de 15 millions d’euros à 240 salariés français qui attendent encore d’être payés. Ok, certains rétorqueront que cette affaire n’a rien à voir avec ce réseau social. Ils auront en partie raison. Ceci dit est il raisonnable de confier ses données personnelles et par ricochet participer à l’enrichissement de ce genre d’individu? La question mérite tout de même d’être soulevée…

#verochallenge
Pour l’heure, ne comptant pas m’éterniser sur cette plateforme car j’estime qu’elle fait doublon avec Facebook (même types de publications, même contacts, même type d’activités chronophages).
J’ai donc envie de prendre le truc à contrepied et de ne pas jouer le jeu de l’enthousiasme béât. Je compte dans les jours qui suivent (j’attends d’avoir assez de followers quand même) tester la politique de modération/censure de VERO. L’exercice est simple : poster ce qui est interdit ou malvenu sur FB. Au menu : du téton (voire plus), de la fake news, du mauvais goût et de la violence. Oui je sais, c’est mal, mais soyez témoins, cela nous permettra de voir si les contenus sont modérés et quel est leur seuil de tolérance en la matière. Du trollisme de bon aloi, que l’on va essayer de vivre comme une belle expérience pédagogique. Au pire des cas les contenus passent comme une lettre à la poste, au mieux mon compte est purement et simplement supprimé. Vous savez ce qu’il vous reste à faire : suivez moi sur VERO @Obsen 

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