[dropcap size=big]I[/dropcap]l y a quelques jours, les Inrocks ont publié une interview de Deenasty qui revient sur ses 30 ans de carrière. Un entretien lucide et franc dans lequel le DJ oscille entre persévérance, nostalgie et amertume. Et il y a de quoi! Cette homme fait figure de pionnier. Est il nécessaire de rappeler qu’il a été ue figure de proue sur notre territoire dans de nombreuses disciplines liées au Hip Hop? Graffiti sur métro, premières Block Parties, premier album rap indépendant, émission de radio de référence sur radio Nova (le Deenastyle)… Aujourd’hui le constat n’est guère brillant. Malgré un background faisant office de légende, le pionnier Hip Hop hexagonal n’aura jamais eu le succès (médiatique et financier) dont il aurait pu bénéficier, contrairement à certains, qui aux dents plus longues (ou plus pragmatiques), auront su tirer leur épingle du jeu dans ce foutu business musical. Trop idéaliste? Trop utopiste? Sans aucun doute. Le décalage avec les nouvelles générations se creusant d’avantage au fil du temps l’artiste est “condamné” à être un symbole de la résistance. Un gardien d’un ordre ancien aujourd’hui quasiment disparu, quand on y réfléchit deux secondes. Pour en revenir à cette interview, on aurait aimé qu’il s’attarde sur le sujet de son ancien compère Lionel D. Autre figure légendaire du Hip Hop dont on est sans nouvelles depuis de nombreuses années. Sujet trop épineux sans doutes.
Pour l’anecdote, Lionel D, déclaré mort, puis « ressuscité » pour une interview annoncée par le site Down with this, qui au final aura vu sa publication annulée pour de sombres histoires de droit à l’image. Dommage. Toujours d’attaque, Deenasty vient de sortir son 7ème album intitulé Classique. Galette sur laquelle apparaissent Afrika Bambaata, Rachid Taha, Manu Dibango, Rocé etc… que vous pouvez vous procurer ici. Quand à l’interview des Inrock, elle est à découvrir ici.
OBS DU SOIR. Exclu : “Pour même pas un billet… par LeNouvelObservateur
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